J5/ Ma découverte du Non Soi en Design Humain

Le non soi en Design Humain, c’est quand on vit à côté de soi-même. C’est très désagréable, ça s’exprime différemment selon chaque type et ça laisse un profond sentiment de décalage entre ce qu’on vit et ce qu’on ressent au plus profond de soi.

En découvrant ce concept clé du Design Humain : le Non-Soi, on comprend que ce schéma récurrent est une boussole qui nous indique qu’on s’écarte de qui on est vraiment.

Aujourd’hui, je partage avec vous cette prise de conscience qui a changé ma façon de voir mes choix, mes doutes et mes échecs. Et je vous annonce la fin du défi tel que je me suis lancé il y a peine 5 jours, qui me plonge en plein Non Soi.

Mon expérience et mes conditionnements : le Non-Soi du Projecteur en Design Humain

Le Non-Soi, en Design Humain, représente tout ce que nous avons intégré pour nous adapter au monde extérieur, mais qui ne correspond pas à notre vraie nature. C’est la voix de nos conditionnements, de nos peurs et des attentes extérieures.

A long terme, vivre selon ces conditionnements procure une fatigue émotionnelle immense, un sentiment de confusion quant à ce qu’ ‘on veut vraiment et une difficulté à poser des limites claires.

Pour le type Projecteur, comme moi, le thème du Non Soi est l’amertume. Je le décrirais comme un espèce de sentiment désagréable, ou se mélange déception, frustration, lassitude. Elle s’exprime quand on a trop attendu une reconnaissance qui ne vient pas, quand on donne des conseils géniaux mais que personne n’écoute, ou quand on accepte un projet en sachant très bien qu’il ne nous convient pas…

Dans ma tête, elle peut s’inviter sous formes de pensées qui prennent des formes variées :

Version passive-agressive : « Non mais c’est bien, si toi tu trouves ça intéressant…« 

Version philosophe désabusé : « Les gens n’écoutent jamais ceux qui pourraient vraiment les aider.« 

Version drama queen : « Franchement, je devrais juste arrêter d’essayer. Ça ne sert à rien.« 

Pendant des années, j’ai perçu l’amertume comme mon état normal quand je me sentais incomprise, épuisée ou non reconnue à ma juste valeur.

Prise de conscience et transformation : reconnaître le Non-Soi comme un signal d’alarme

Le Design Humain m’a offert une nouvelle perspective. J’ai découvert que l’amertume n’était pas juste un état passager ou une mauvaise habitude. C’était un signal, une alarme, un panneau lumineux géant clignotant : « Tu es en train de t’éloigner de ce qui fonctionne pour toi, arrête toi !  »

C’était une sorte de symptôme qui indique qu’on utilise notre énergie à contre-courant, en essayant de jouer un rôle qui n’était pas le nôtre. Pour le moment, en ce qui me concerne, j’ai identifié ces déclencheurs du Non Soi :

✅ Dire oui à tout au lieu d’attendre d’être reconnue et invitée.
✅ Forcer les choses et suivre un rythme qui n’est pas le mien.
✅ Prendre des décisions en écoutant mon mental plutôt que mon autorité.
✅ Donner trop à des personnes qui ne me « voient » pas, au lieu de partager mon savoir avec ceux qui sont prêts à le recevoir.

Ce qui est fascinant, c’est que le Design Humain ne dit pas juste « Stop l’amertume, c’est mal ! » Il dit : « Regarde où tu es et ajuste toi. »

C’est là que tout change.

Les autres Non-Soi du Design Humain selon les types

Chaque type en Design Humain a son propre signal d’alarme qui indique qu’il s’éloigne de son alignement :

• Les Générateurs et MG ressentent de la frustration lorsqu’ils investissent leur énergie dans des activités qui ne les passionnent pas ou quand ils tentent de forcer des choses sans suivre leur réponse interne.
• Les Manifesteurs ressentent de la colère lorsqu’ils ne peuvent pas initier librement ou qu’ils se sentent contrôlés par des influences extérieures.
• Les Reflecteurs ressentent de la déception lorsqu’ils se retrouvent dans des environnements qui ne les nourrissent pas ou qu’ils ne trouvent pas de surprise et d’émerveillement dans leur vie.

Expérimentation et application concrète : sortir du mode automatique

Après avoir appris à identifier et reconnaitre ce signal, le but du jeu est de commencer à le remplacer par ce que notre Design nous promet quand nous sommes alignés : la signature, qui est le succès, pour moi en tant que Projecteur. Le succès, ce n’est pas forcément la gloire et les paillettes. Pour moi, c’est une sensation de justesse, de fluidité, de reconnaissance naturelle, de remplir de ce qui me nourrit. Ces moments où je sens que j’avance sans forcer, où les choses s’alignent, où ma présence et ma guidance sont appréciées sans effort.

Alors, concrètement, quand l’amertume pointe le bout de son nez, maintenant, je me pose ces questions :

🔹Que puis-je faire, dire ou penser pour ressentir ma signature ?
🔹Comment puis-je remettre le cap sur ma propre définition du succès ?
🔹Ai-je accepté quelque chose sans attendre une vraie reconnaissance ?
🔹Suis-je en train de me forcer à faire quelque chose au lieu de suivre mon intuition ?
🔹Est-ce que j’essaie de convaincre quelqu’un qui n’a pas demandé mon avis ?
🔹Suis-je fatiguée, vidée, parce que j’ai trop donné sans retour ?

Si la réponse est oui, il est temps de me réajuster.

Plutôt que de m’enfoncer dans l’amertume, je teste ces approches :

1. Ne rien faire (oui, oui). Juste observer l’amertume sans réagir tout de suite.
2. Me recentrer sur mon autorité splénique. Qu’est-ce que mon intuition me dit sur la suite ?
3. Me rappeler que mon rôle n’est pas de forcer, mais de guider ceux qui m’invitent.
4. Faire le tri. Où ai-je dit oui alors que mon énergie disait non ?
5. Chercher les moments où j’ai ressenti du succès récemment et voir ce qui les a provoqués.

Petit à petit, j’apprends à ajuster mon énergie. Moins je vis d’amertume, plus je vis la légèreté et l’enthousiasme.

Quand son propre défi devient un signal d’alarme

Ironiquement, le défi que je me suis lancé il y a à peine 5 jours, censé me permettre de partager ce qui m’aide à me libérer des conditionnements me ramène droit dedans. Je me suis rendue compte que je forçais, je m’imposais un rythme qui ne me correspondait pas, que j’essayais de produire du contenu en dépit de mon intuition, et que l’amertume pointait déjà le bout de son nez.

Ce défi, tel que je l’avais conçu, me demande d’agir comme un Générateur en produisant chaque jour à flux tendu, sans reconnaissance ni invitation. En tant que Projecteur, ce n’est pas soutenable. Alors, plutôt que de persister à contre-courant, je choisis d’ajuster ma manière de faire pour respecter mon propre fonctionnement. Je ne sais pas encore la nouvelle forme que va prendre la suite de cette aventure.

A bientôt quand même.